LA SURENCHÈRE FERRARI/PIOLLE MENACE LA MUTUALISTE

« Le risque de ces procédures qui ne font disparaître ni  les déficits,  ni les besoins en investissements, serait de placer la clinique Mutualiste dans une situation critique jusqu’au redressement économique qui ferait tomber tous les contrats et signerait la fin de cette exception grenobloise ».

UN "BON COUP" CONTRE PIOLLE 

Alain Carignon a résumé hier ce à quoi la surenchère politique Ferrari/Piolle peut aboutir pour l’établissement médical grenoblois. Le dernier. Le Président (PS repenti) de la Métropole pense en effet faire « un bon coup «  contre Piolle sur son propre terrain grenoblois en épousant les positions les plus extrémistes, fermant aux Rouge/verts grenoblois toute possibilité de le dépasser à gauche. Parce que c'est ce que Piolle voulait faire s'il n'avait pas été trop préoccupé par sa tournée triomphale en Essonne....

EN CREUX : IL EST INÉFFICACE, EN CLAIR : la GAUCHE C'EST MOI

Après le dossier de la pollution sur lequel Christophe Ferrari et Sylvain Laval  (PS) ont remis sèchement Piolle à sa place, celui de la clinique Mutualiste prouve que la lutte continue camarade. Sur chacun il s’agit de montrer en creux l’inefficacité congénitale du Grand Timonier et en clair que l’espace politique de la gauche militante est bien occupé.

LES MUTUELLES METTRONT EN ROUTE TOUS LES RECOURS

Cette politicaillerie se traduit par l’annonce de Christophe Ferrari que la Métropole sera partie prenante de la procédure qui conteste les modalités de cession de la clinique par les Mutuelles et la préemption du bâtiment. Une annonce qui fait bondir les Mutuelles : « la décision de préemption apparaît sans fondement (…) Les conséquences pourraient être lourdes. Aésio Mutuelle déplore également la volonté de Grenoble Alpes Métropole de s’associer à une offensive juridique visant à mettre en doute la transparence et la rigueur qui ont caractérisé la conduite du processus sur l’exploitation des activités du GHM » ont indiqué Aésio Mutuelle (ex Adréa) et la Mutualité française de l’Isère (MFI) dans le DL (19/1/20). Et annoncé « mettre en œuvre l’ensemble des voies de recours, y compris en demandant à la ScimI de déposer un recours pour excès de pouvoir à l’encontre de la décision de préemption. »

UNE MARQUE DE FAIBLESSE PLUS QUE d'AUTORITÉ

Cette « action » de Christophe Ferrari est « plutôt une marque de faiblesse que d’autorité politique » comme le fait encore remarquer Alain Carignon. Car elle ne résout rien des problèmes de déficits structurels de la Mutualiste et de ses besoins en investissements. Ni de l’épée de Damoclès qui pèse sur l’activité libérale de la médecine dans la clinique qui représente la moitié des médecins. La loi Macron impose que la question des dépassements d’honoraires qui permet cette activité soit traitée avant juillet 2022. C’est demain. La mixité public-privé qui est la force de la clinique Mutualiste, créant des pépites (digestif, vasculaire, orthopédie, urologie… ) avec ses urgences et sa maternité représente un service de haut niveau auquel les grenoblois sont très attachés.

PEU IMPORTE LA CASSE POUR LA CLINIQUE

Au lieu de traiter les problèmes, nos cadors locaux donnent des coups de mentons. Peu importe la casse pour la clinique, pourvu que leur public entende les mots doux qu’il veut entendre : « nous refusons la marchandisation à marche forcée de la santé » clame Christophe Ferrari , certain  de complaire (DL du 19/1/20). Sauf qu’on ne comprend pas pourquoi les mutuelles pourvues d’habitude de toutes les vertus,  se seraient soudainement jetées à corps perdu dans la « marchandisation à marche forcée de la santé « !  

LES PARTENAIRES DEVRAIENT ÊTRE AUTOUR de la TABLE

Plutôt que cette surenchère, la Mutualiste a besoin de soins et d’attention. Les partenaires devraient être autour de la table plutôt qu’au tribunal. Le premier concerné est aussi le grand absent : Olivier Véran qui ne pense qu’à sa carrière. S’il traitait enfin  l’épée de Damoclés qui pèse sur l’activité des libéraux -c’est son rôle- il pourrait faire asseoir tous les intervenants afin de défendre la Mutualiste et son personnel, demander des comptes sur les engagements pris, connaître la réalité des déficits et des besoins. Avec le Président de la Métropole et le Maire de Grenoble à ses côtés afin que ces collectivités interviennent judicieusement si nécessaire.

Olivier VERAN (PS repenti) : DES COUPS DE COM' TOUS LES 4 MOIS

Mais le sémillant Ministre qui, selon « le Point » a réduit ses ambitions puisqu’il ne se bat plus pour succéder à Castex à Matignon mais estime mériter (!) un Ministère régalien, préfère faire « le coucou » grenoblois en montrant sa tête tous les 4 mois : il est passé le 9 octobre et revenu une matinée le 18 janvier pour des coups de com’. Il faut dire que les quartiers Grenoblois dont il est le Député ne l’ont jamais vu beaucoup. On comprend son entente avec Piolle :  Pourquoi s’occuper des sans dents, ils votent pour nous .

LA FERMETURE DE MEDECINS 7 SUR  7, UN MAUVAIS COUP

Par contre rien sur la Mutualiste comme il a laissé fermer le centre de santé, « médecins 7 sur 7 «  mettant 50 000 patients sur le carreau alors que la solution de l’imbroglio administratif ne pouvait venir que de l’autorité politique. Pourquoi se décarcasser alors que personne ne vous demande des comptes ?

UN GOUFFRE ENTRE LES POSTURES et les RÉSULTATS 

« Nous sommes choqués à chaque étape par le gouffre qui sépare les déclarations satisfaites de soi de nos élus locaux avec leur implication réelle et leurs résultats concrets « dit encore Alain Carignon dans son communiqué. Il est encore temps à M Véran, Ferrari et Piolle de devenir sérieux avec un sujet essentiel pour la santé et pour Grenoble. Si la dernière clinique Grenobloise était mise en danger par ces élus, son personnel pas protégé comme il le mérite, il se pourrait bien que la révolte -la vraie- gronde contre leur légèreté coupable.

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