DE GAULLE : Alain CARIGNON TÉMOIGNE

Le "Dauphiné" de ce jour publie le témoignage d'Alain Carignon à l'occasion de l'anniversaire de la mort du Général de Gaulle.

Nous en publions l'intégralité. Quel souvenir vous inspire l'anniversaire du décès du Général de Gaulle ?

"Ses « mémoires d’espoir » qui ont changé ma vie ;

"Mai 68 quand je luttais contre ma génération qui scandait « De Gaulle/Franco » et « CRS SS » ;

"Mon vélo et mon pot de peinture avec mes croix de Lorraine à ST Martin d’Hères pourchassé par les communistes ;

"le sursaut de la manifestation de soutien le 30 mai 68 avec l’avenue Alsace Lorraine noire de monde ;  

"Mes réunions pour  le « oui » au référendum de 69 ou nous n’étions plus très nombreux ;  

"Mes larmes place de Verdun en sortant de la préfecture pour rentrer seul chez moi sous la pluie le 27 avril 69 alors qu’il annonçait cesser ses fonctions à minuit ;

"Après un voyage en 4L avec Richard Cazenave, le petit matin blême, vers 5 heures, devant le cimetière de Colombey-les Deux-Eglises, au premier rang, pour s’incliner devant son cercueil sur le char ;

"Voir passer Romain Gary, bouleversé, engoncé dans ses habits de combattant ;

les rencontres avec ceux  qui ont travaillé avec lui, Georges Pompidou, Pierre Mesmer, Maurice Couve de Murville, Jean-Marcel Jeanneney, Maurice Schumann ;

"Un déjeuner avec Pierre Mendès-France m’expliquant que le gaullisme n’avait pas d’avenir ;

"A la sortie de l’Assemblée Nationale de Montevideo ou il venait de prononcer un discours, François Mitterrand ,me perçant « ç’était pas de Gaulle, hein… ».

"La mauvaise foi du même lors d’un ennuyeux voyage d’Etat en Finlande alors que je lui récitais mon chapelet gaulliste : «  vous oubliez la grève des mineurs… » ;

"Le balcon de l’hôtel de ville de Montréal avec Jean Drapeau le Maire qui me fait revivre «  vive le Québec Libre ».

"La volte-face, un à un, des intellectuels marxistes, maoïstes qui écrasaient l’époque de leur anti-gaullisme et s’inclinent maintenant devant son œuvre et sa vision ;

Le livre «  A demain De Gaulle » de Régis Debray ;

«  il n’y a qu’une seule querelle qui vaille, celle de l’homme » .

"Et «  vieil homme recru d’épreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, mais jamais las de guetter dans l’ombre la lueur de l’espérance ». Charles de Gaulle.

 

 

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