COVID19 : AGGRAVATION PAR LA DENSIFICATION URBAINE

Flaubert, 1400 logements près de Malherbe, 50 % de HLM. Apprenant le projet les deux sièges sociaux existants ( Crédit Agricole et Chambre d'Agriculture) sont partis....

Autre facteur de propagation du Covid19 : "la concentration urbaine, et plus particulièrement celle des quartiers populaires, dans les régions Aura et Paca. « Des études ont montré que, proportionnellement, la contamination a été la plus importante dans les quartiers sensibles, notamment pour des raisons liées aux conditions de vie », relève Jean-Luc Bosson. Les quartiers où le niveau de pauvreté est le plus élevé ont proportionnellement produit plus de patients hospitalisés : ainsi, dans la détermination des facteurs de contamination amenant à une hospitalisation, le milieu social et la densité de population priment sur le risque lié uniquement à l’âge" rapporte Denis Masliah  dans "le Dauphiné". 

GRENOBLE PARMI LES VILLES OU LA PANDÉMIE EXPLOSE

Grenoble fait partie des villes ou la pandémie explose cumulant une forte population universitaire commune à de nombreuses Métropoles et une densification outrancière, plus spécifique à notre ville. Il semble qu'en Auvergne-Rhône-Alpes nous soyons placés juste derrière Saint Etienne, une autre ville pauvre. 

V.EQUY : NOUS SOMMES AU  SEUIL D'URGENCE SANITAIRE 

Véronique Equy, vice-présidente de la commission médicale d’établissement du CHU Grenoble Alpes (Chuga) explique également au DL :« Lundi dernier, on avait 42 % de patients Covid en réanimation (sur 54 lits), vendredi on atteignait 50 %. Ce lundi on en est à 61 %, soit le seuil de l’urgence sanitaire défini par le gouvernement. »

BÉTONISATION, PAUPÉRISATION, FACTEURS AGGRAVANTS

Bétonisation, paupérisation figurent parmi les facteurs aggravants du développement de la pandémie avec laquelle il faudra visiblement s'habituer à vivre. Celle-là ou une autre. 

En conséquence la municipalité devrait les prendre en compte et stopper la politique de densification qu'elle conduit avec une opiniâtreté d'âne qui ne veut rien entendre. 

LES ÉLUS VERTS/ADES PORTENT LE BÉTON DEPUIS LES ANNÉES 2000

Les élus Verts portent cette orientation depuis les années 2000, depuis qu'ils occupent les postes d'Adjoints à l'Urbanisme (Pierre Kermen, Vincent Fristot Verts/Ades...) sous les municipalités Destot et évidemment aggravée depuis l'élection d'Eric Piolle. Ces élus qui ont fait le plus de mal à Grenoble sont demeurés personnellement très discrets, mystérieux même, sont inconnus des grenoblois si bien qu'ils sont parvenu jusque-là à passer entre les gouttes de la mise en cause..

LE DISCOURS DOMINANT DES PERROQUETS EN TOUT GENRE

Aujourd'hui Eric Piolle revendique cette politique au nom de la planète qui sera sauvée si les habitants sont concentrés dans les villes ! Économie d'espace et de déplacements selon lui. Reconnaissons que depuis quelques années ce discours est devenu dominant et des perroquets en tous genre l'ont répété soit comme élu (Philippe de Longevialle app PS) soit en arguant de sa qualité "d'urbaniste" comme Emilie Chalas (LREM).

CHACUN VA HABITER PRÉS DE SON LIEU DE TRAVAIL 

Si la cité idéale résultait des idées des urbanistes ça se saurait. Ça se verrait. 

L'aberration de prétendre que chacun va habiter prés de son lieu de travail alors que les couples travaillent souvent, que la vie sépare parfois et que l'emploi change aussi est pourtant devenu un axiome. 

DÉVELOPPEMENT DES VILLES MOYENNES

Il est possible de penser des transports collectifs, des modes de déplacements doux, de raisonner en termes de développement de ville moyennes et de gros bourgs reliés entre eux. L'habitat diffus n'est pas la seule alternative. 

AMÉNAGER LE TERRITOIRE, RÉPARTIR LES DIFFICULTÉS

Dans les années 80 Alain Carignon, comme Président du Conseil Général  avait initié cette politique d'aménagement du territoire sur ces bases, favorisant par exemple la création de HLM dans tous les chefs lieux de cantons de l'Isère afin de répartir la difficulté sur un vaste territoire. 

LES ESPACES LIBRES NE MANQUENT PAS 

Densifier les villes au point de supprimer les espaces de respiration sous prétexte d'économiser le territoire en est une autre, d'aberration. Un pays comme le notre qui a gagné des millions d'hectares de forêts en un siècle du fait de la déprise des terres agricoles  ne manque évidemment pas d'espaces libres.  

Par contre la conceptions des quartiers qui sortent de terre sous les municipalités Destot et Piolle sont des facteurs d'aggravation des pandémies. 

LA CONCEPTION des QUARTIERS : AGGRAVATION DE LA PANDÉMIE

A Vigny-Musset, De Bonne, la Presqu'ile, Flaubert demain.... la part des espaces de respiration est nulle ou très réduite. La concentration sociale aggrave aussi la paupérisation, la baisse de la valeur des biens et induit des difficultés de tous ordres comme en témoigne ce que les grenoblois vivent aujourd'hui. 

UN HABITAT QUE PRONENT CEUX QUI N'Y VIVRONT JAMAIS

Quel que soit l'angle sous lequel on observe ces choix urbanistiques, ils s'avèrent en tous points négatifs pour l'épanouissement, la santé et la prospérité de chacun. 

Ils sont pourtant réaffirmés en permanence et sur tous les tons par des chantres d'un habitat dans lequel, pour la plupart, ils ne vivront jamais.

LES QUALIFICATIFS DITHYRAMBIQUES POUR FLAUBERT.... 

Dans le DL encore ces jours (22/10/20) un des nombreux chargés de com' d'Eric Piolle, Frédéric Cacciali (Sem Sages) répétait les qualificatifs dithyrambiques à propos du quartier Flaubert qui sort de terre près de Malherbe. 1400 logements dont 50 % de HLM sans aucun parc nouveau ! 

... QUE DEUX SIÈGES SOCIAUX ONT IMMÉDIATEMENT QUITTÉ !

A l'annonce de la création de ce quartier le siège du Crédit Agricole et celui de la Chambre d'Agriculture qui étaient à côté ont immédiatement déménagé. Mais pourquoi donc ces sièges n'ont-ils pas saisi leur chance d'être installés dans un quartier modèle du futur urbain ? 

RONDEAU-LIBÉRATION : LA BÉTONISATION SE POURSUIT 

Dans le quartier Rondeau-Libération-Lesdiguières, outre tout ce qui leur tombe dessus (camp de Roms développé, urbanisation d'un espace vert rue Vaujany, bétonisation du site Galtier...) certains habitants sont inquiets du devenir de l'école St Pierre du Rondeau. Espérons que l'enseignement catholique maintiendra et développera cet établissement scolaire qui est aussi un espace d'équilibre et de respiration du quartier. 

LA SÉCURITÉ SANITAIRE DEVIENT PRIORITAIRE

Si la crise du Covid19, si l'actuelle pandémie et son aggravation ne placent pas la question de la sécurité sanitaire au premier plan des politiques urbaines c'est à n'y rien comprendre.

Se boucher les yeux et les oreilles et poursuivre  la densification à outrance et affirmer  "végétaliser" ensuite le béton (!) est une ineptie. 

L'URBANISME DÉTERMINE TOUT LE RESTE

Les jours graves et traumatisants que vivent les grenoblois avec les nouvelles alarmantes, les chiffres de malades qui explosent devraient au moins avoir le mérite d'une prise de conscience sur un pan essentiel de la politique municipale, celui qui détermine tout le reste : paix sociale, santé, prospérité , attractivité....

Ces dogmes urbains pourraient enfin être emportés par le vent mauvais du drame qui se déroule sous nos yeux et dont personne ne connait la fin. 

 

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