MUNICIPALES : POURQUOI E.PIOLLE DOIT ÊTRE BATTU

En quittant l'assemblée de l'Union de Quartier Aigle/Foch/Libération à laquelle j'assistai, Eric Piolle a dit à l'un de mes voisins du quartier : "nous avons fait une bonne prestation ce soir". Pour la première fois je participai à une assemblée de quartier et je suis intervenu à plusieurs reprises de façon très courtoise sur les sujets à l'ordre du jour. Effectivement la municipalité était présente avec plusieurs élus et a monopolisé la parole. Sur aucun des graves problèmes soulevés elle n'a apporté de solution concrète. J'ai même ressenti dans les discours une sorte de théorisation de son impuissance. Mais une théorisation satisfaite, arrogante comme si le fait de renvoyer à d'autres soulageait une conscience repue d'elle-même. L'ÉCHEC EST ÉVIDEMMENT "COLLECTIF" Ainsi à propos de la prostitution envahissante, des détraqués sexuels qui sont maintenant légion dans le quartier, le Maire a simplement reconnu un échec évidemment "collectif". Pour lui un échec ne saurait être personnel. Alors qu'un commerçant inquiet pour ses enfants qui rentrent tard ,de voir des individus ses masturber sur sa vitrine, pas une fois Eric Piolle n'a proposé de s'emparer du problème avec sa police et ses moyens. Au contraire, une Madame Jactat Adjointe au Maire, raide comme la justice, nous a donné la leçon, comme si nous ignorions tous la condition affreuse de ces jeunes prostituées, nous reprochant en creux une forme d'égoïsme, tandis qu'elle portait toute la misère du monde avec dignité et compassion. LE MAIRE NE COMMENTE PAS LES CHIFFRES ACCABLANTS D'ailleurs sur les sujet de l'insécurité, alors que le Président de l'Union de Quartier avait rappelé les chiffres grenoblois, indiquant que notre ville était malheureusement la première de France pour les agressions violentes et les vols à la tire, le Maire n'a pas daigné commenter ces statistiques accablantes. Non. Il s'est déclaré satisfait de son action. Si Grenoble est dans cette situation c'est à peu prés la faute à... Sarkozy qui avait baissé les effectifs policiers. J'ai été frappé par l'absence de toute vérité de la ville, de ce déni et de cette fuite devant ses propres responsabilités de premier magistrat. Inquiétant pour l'avenir. LA LOI EST LA MÊME POUR TOUS SAUF POUR LES BANDES AVEC CHIENS Sur une autre question il s'est moqué d'une dame d'un certain âge s'étonnant d'avoir été verbalisée parc Pompidou "par 3 policiers" parce que son chien de petite taille a côté d'elle était sans laisse. L'assemblée a eu droit à une envolée lyrique sur "la loi est la même pour tous, la police n'a pas à faire la différence dans la taille des chiens, si la dame est habillée en vert ou rose.. et d'ailleurs c'est l'Union de Quartier qui nous a demandé une action contre les chiens dans ce parc"... E.PIOLLE A CRÉÉ UNE GÊNE A S'ÉCOUTER PARLER Une longue envolée dans laquelle visiblement Eric Piolle semblait se procurer à lui-même un réel plaisir, créant une gêne dans la salle, suscitant certains murmures, objections, couvertes par sa péroraison. Certains voulaient relever que les bandes à chiens n'étaient l'objet d'aucune verbalisation ni dans le parc, ni dans l'espace public, faire remarquer qu'entre "la loi est la même pour tous" et 3 policiers contre une dame âgée avec son petit chien, peut être manquait le sens de la nuance. Mais non, Eric Piolle enflait comme le Corbeau de la fable et s'auto-alimentait lui-même. LA MOITIE des PLACES DE STATIONNEMENT SUPPRIMÉES Cours de la LIBÉRATION Il a été question également du problème du stationnement cours de la Libération sur lequel je suis également intervenu car il a été rendu payant du côté ou il y a le moins de commerces tandis que l'autre côté est envahi de voitures ventouses. Ici aussi le Maire a répondu que c'était une demande de l'Union de Quartier. Mais aucune reconnaissance du fait que la suppression de la moitié des places de parkings avec l'arrivée de la ligne E de tram et l'absence de parking de dissuasion étaient la cause principale du problème. Ni de solutions pour le réparer. LA MUNICIPALITÉ PIOLLE NE SAIT PAS RÉPARER LES WC PUBLICS A propos des WC publics pas entretenus et impraticables dont se plaignait une habitante expliquant que c'était un handicap pour sortir avec sa mère en ville, un M.Back ,élu municipal, qui paraissait aussi très content de sa personne, a répondu quelque chose de confus : il y a des WC gérés par la ville et d'autres privés sans dire si les uns étaient plus sales que les autres et concluant de toute façon, que , compte tenu des coûts, les grenoblois n'auraient pas accès à des WC utilisables avant plusieurs années ! J'ai été estomaqué quand je lis toutes les prétendues innovations sur lesquelles la municipalité communique. 80 % DES PRÉSENTS EN COLÈRE CONTRE E.PIOLLE En discutant avec les habitants ensuite, j'ai été frappé par le fait que sur les 80 personnes présentes environ une soixantaine étaient furieuses contre le Maire et la municipalité qui a jugé "avoir fait une bonne prestation". Alain Carignon a d'ailleurs discuté avec beaucoup qui tenaient à lui parler et a surement recueilli le même sentiment. Pour des hommes de ma génération qui ont vécu la bascule Dubedout, j'ai la même impression en ce moment. Une classe politique satisfaite d'elle même qui ne voit pas venir la vague qui va la submerger. A l'époque aussi le même aveuglement du Maire sortant était partagé par maints observateurs comme aujourd'hui. "LIBÉRATION": "E.PIOLLE EN POSITION LATÉRALE d'INSÉCURITÉ" A lire (18/10/18) François Carrel le correspondant de "Libération", il semble que la même cécité se répète. Ceux à qui les grenoblois ont donné une sévère leçon en mars 1983 n'ont rien appris. Même si le quotidien admet que le Maire "est en position latérale d'insécurité" et "sous le feu de critiques virulentes sur la criminalité dans sa ville", le journaliste demeure  dans une lecture sociologique de Grenoble afin de s'abriter -se rassurer ?- pour que rien ne change. MAIS POURQUOI DONC CARIGNON A T IL ÉTÉ ÉLU DEUX FOIS AU PREMIER TOUR à GRENOBLE ? Avec l'aide du politologue de service, Simon Persico, professeur à Sciences-Po Grenoble et chercheur au laboratoire Pacte, le journal assène ses vérités : «la droite à Grenoble n’a aucune chance, et Carignon encore moins». Faut il relire ce qui était écrit avant 1983 ? Mais comment donc Grenoble a telle pu élire deux fois, en 1983 et en 1995, avec une liste du FN en concurrence à droite, une liste contre toutes les gauches ? Deux fois au premier tour ? Simon Persico n'a pas de réponse et la question ne lui est pas posée. Tout de même, sous la certitude, perce un brin de réalisme : «Le socle électoral vert-PG-citoyen initial demeure non majoritaire, nombre de citoyens ne se sentent pas représentés».  E.PIOLLE ENTRE 15 et 24 % AU PREMIER TOUR Eric Piolle avait rassemblé sur ce "socle "effrité désormais, 29 % des électeurs au premier tour des dernières municipales : n'importe quel observateur a compris qu'il n'avait pas gagné de suffrages et beaucoup perdu. Son score d'aujourd'hui se situe dans une fourchette de 15 à 24% des voix, le minimum de perte étant de 5 % selon les plus optimistes de la municipalité Piolle.  Le tout sans connaitre l'impact d'éventuelles mises en examen. S'ajoute un phénomène de mobilisation inédit parmi les 50 % d'abstentionnistes qui se réveillent en subissant l'évolution de leur ville. E.PIOLLE VA CHANGER D'ÉQUIPE D'ailleurs E.Piolle doit ressentir une certaine prémonition puisque il annonce à "Libération"  «une nouvelle équipe, avec une nouvelle dynamique, ouverte à tous les mouvements de gauche» pour 2020.  Cette reconnaissance de son échec est particulièrement démobilisatrice  pour sa majorité dans les derniers mois : se savoir condamné  pour manque de "dynamique" ne devrait pas réchauffer les ardeurs. Comme si le chef n'avait aucune responsabilité dans la chute. PLUS PERSONNE N'IGNORE LA SITUATION de GRENOBLE Contrairement à ce que répète M.Persico les grenoblois -bobos ou non- ne sont prisonniers de rien. Il faut être sacrément éloigné de l'actualité pour penser que le sésame Macron désormais très abîmé suffirait à faire élire le Maire de Grenoble. Le niveau de conscience politique des grenoblois est très élevé. Plus personne n'ignore la situation de la ville. Eric Piolle  l'a mise sur le podium dans trop de secteurs clefs pour qu'ils se contentent de rafistolage, de "juste milieu" avec des discours creux et des "on fait comme avant". UN ÉLAN QUI PASSE SOUS LES RADARS de "LIBÉRATION" Les propositions disruptives -comme on dit aujourd'hui-de la société civile avec Alain Carignon répondent aux problématiques de fond. Elles sont innovantes, partagées par nombre de secteurs géographiques et professionnels. Dans chaque rencontre, dans chaque échange elles reçoivent des engagements nouveaux. A cet égard c'est cette équipe-là qui use de la méthode Macron pour construire, échanger, mais apporte sur le fond, avec courage et sérieux, des solutions qui décoiffent. Cet élan est en dessous des radars d'une certaine presse répétitive. A Grenoble, ce ne sera pas la première fois qu'elle sera passée à coté de la réalité de la ville. JLR et des membres du collectif GLC
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