Quartier Teisseire, l’avenue Paul Cocat expose ses moignons d’arbres abattus, et la rue Gaston Letonnelier n’en peut plus d’attendre la replantation des platanes qui manquent depuis des années.
Sans surprise, Eric Piolle n’avait pas convoqué les photographes et n’était pas là quand ses tronçonneuses sont passées dans le quartier Teisseire à la fin de l’automne dernier. Par contre, tout le monde a pu le voir bien s’exposer en photos dans le DL (7-12-2017), au centre horticole du campus en décembre. Après trois années de massacre des arbres de Grenoble, il lançait une nouvelle opération de com’ soigneusement orchestrée : il a la main verte, il plante.
10 ARBRES PLACE GRENETTE POUR TENTER DE FAIRE OUBLIER LES MASSACRES
La suite du plan médiatique est programmée pour bientôt, avec la plantation place Grenette de 10 arbres, ou arbustes ? Il s’agit de faire oublier les massacres, d’abord celui des 20 marronniers centenaires de la place Victor Hugo mais aussi tous les autres. Inverser la réalité, voilà quel est le but réel de l’opération. Comme ça va être très difficile, il va y avoir le paquet côté com’ dans Gre.Mag, dans le magazine de la Métro, en pages dans le DL, sur les totems.
LA MUNICIPALITÉ A LANCÉ UN PLAN BRINDILLES OÙ CHACUNE COMPTE
Quartier Teisseire, Eric Piolle …
… n’a pas vu ces arbres qui manquaient …
… à côté de ceux qu’il coupait.
Ce que la com’ du Grand Timonier n’a pas prévu, c’est de montrer qu’au quartier Teisseire, comme ailleurs, des arbres ont été coupés dans l’indifférence pour ceux qui manquaient déjà. Nous lire fera peut-être réagir la municipalité, comme il arrive qu’elle le fasse de plus en plus souvent ici ou là, en plantant des brindilles. Elles seront comptabilisées au bilan de la main verte d’Eric Piolle, celle qui ne tient pas la tronçonneuse.
En effet, fin 2016 sur le site de la ville, il prétendait fièrement avoir planté 608 brindilles de plus que les 1205 arbres qu’il avait liquidés. Chaque brindille compte pour faire du chiffre. Une soixantaine d’entre elles sont visibles rue du 19 mars 1962. Elles devraient contribuer à améliorer le bilan carbone vers 2050. Le Grand Timonier voit loin.
ERIC PIOLLE, BÛCHERON MALGRÉ LUI, ARBORICULTEUR DANS L’ÂME
En 2017, toujours selon Lui, il aurait été mis en terre presqu’autant de nouvelles brindilles qu’en 2016. L’annonce avait fait flop à son lancement début décembre dans le DL. Il l’a donc répétée en boucle durant tout janvier, quartier par quartier pendant toute sa tournée des vœux pré-électoraux.
Quel bilan alors que l’engagement pris devant les Grenoblois était de planter 5000 … ARBRES.
Jamais par contre il n’a mentionné le massacre des cerisiers du Japon à la gare, les tilleuls tous liquidés de la rue Lesdiguières, le passage des tronçonneuses au quartier Teisseire, le béton que Maryvonne Boileau (Verts/Ades) fait pousser aussi vite que Lui coupe les arbres, le massacre à venir de 100 à 130 platanes à l’Esplanade !
Car en effet, ce qu’Eric Piolle aimerait que les Grenoblois comprennent, c’est qu’il est bûcheron malgré lui, et que son cœur saigne à chaque abattage. En réalité, il se sent arboriculteur dans l’âme.
>>> ESPLANADE : LES GRENOBLOIS NE LAISSERONT PAS ABATTRE LES ARBRES