ROUGE/VERTS GRENOBLOIS: ILS N’AIMENT PAS JOHNNY…

Une rue Johnny Hallyday à Poisat?  « Si ça se fait, ce ne sera pas à mon initiative », coupe Ludovic Bustos le maire (PS) Vice Président de la Métro affidé  d'Eric Piolle. « ce qui me pose problème avec Johnny Hallyday, au-delà du fait qu’il était de droite et que ce ne soit pas ma tasse de thé musicalement, c’est justement qu’il n’ait été qu’un interprète » ( DL du 11/12/17). JOHNNY: LES ÉLUS DE GAUCHE et les VERTS SE PINCENT LE NEZ  >Les élus de gauche et les Verts Grenoblois se pincent le nez à l'évocation de Johnny Hallyday. Ils courbent l'échine en attendant que passe l'émotion. Eux si prompts à saisir les occasions de recueillement, de festif, de partage et de collectif fraternel sont évidemment demeurés totalement silencieux depuis la mort de l'artiste. Ludovic Bustos lache le morceau d'ailleurs: » je ne vous dis pas, quand Renaud partira : lui, il faudrait direct donner son nom à une école ! ». UN MÉPRIS de CLASSE à L'ÉGARD d'UNE FOULE SENTIMENTALE Ainsi opposer l'interprète et l'auteur -interprète permet de donner argument à la hiérarchisation et camoufler l'aspect politique. Au fond les Rouge/Verts grenoblois éprouvent un mépris de classe à l'égard de cette foule sentimentale populaire qui a suivi la dépouille de Johnny Hallyday sur les Champs Elysées. Sa noblesse ne les effleure pas . Elle les heurte même car comme le fait remarquer justement Jean-Damien Mermillod-Blondin, Maire de Corenc, quelle claque pour Mélenchon et ses amis grenoblois: " ça lui a permis de mesurer ce que cela veut dire un vrai million de personnes dans la rue. Le peuple sait se lever quand il le faut. " ( DL du 11/12/17) LA DROITE LITTÉRAIRE ET UNE PARTIE de la DROITE POPULAIRE  Et puis ces deux obsèques , celle de la droite littéraire avec Jean D'Ormesson et celle,  globalement,  d'une certaine  droite populaire avec Johnny , faisaient surgir un monde qu'ils croyaient disparu, qui n'existe pas pour eux.  C'est aussi, avec le second, la France périphérique, celle qu'on trouve à l'intérieur même de Grenoble qui sortait à nouveau des limbes par des milliers de mains et de visages : ces citoyens abandonnés du pouvoir local, qui affrontent seuls la délinquance, la saleté, le bruit, les nuisances, la dégradation des conditions de déplacements, les pertes d'emplois et auxquels des élus arrogants et dominateurs affirment que c'est pour leur bonheur.Ils montraient leur feu,leurs larmes,  leur envie d'avoir envie, eux qu'on ne voit jamais, n'entend jamais, qui n'ont pas droit à la parole. Avec dignité. LES GRANDES POMPES POUR E.PLENEL et LE SILENCE MÉPRISANT POUR JOHNNY  Les grandes pompes pour Edwy Plenel qui compare la lutte contre l'islamisme à une guerre contre les musulmans mais rien pour Johnny "  un destin Français qui a traversé le temps , les époques, les générations et tout ce qui divise les générations" ( Emmanuel Macron). Pas un mot  pour les grenoblois qui ont communié avec lui qui ne sont rien. LE CLAN QUI DICTE CE QU'IL FAUT PENSER ET AIMER   Quand on est actionnaire à Singapour on ne fait pas semblant d'être réservé par l'exilé fiscal qui a de toute façon plus apporté de recettes à l'Etat que quiconque par ses spectacles. Et plus qu'aucun des élus de la majorité municipale qui , eux, reposent pour l'essentiel sur l'impôt dans leur activité.  Le clan des branchés, celui qui dicte ce qu'il faut penser et aimer, celui  pour qui le besoin fondamental d'enracinement et d'aspiration à une continuité historique s'apparente à une pathologie régressive a été submergé par cette houle mélancolique. Eric Piolle et ses amis sont demeurés sans voix. Mais dés qu'un artiste proche de leur sensibilité disparaitra ils manifesteront - sur fonds publics- une empathie publique et bruyante. Ils ne manqueront pas de s'épancher en détail afin de communier avec le peuple. Sauf qu'ils sont bien hémiplégiques du peuple. Quand ils croient le voir, ils se regardent seulement dans le miroir.

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