DES DIZAINES de FAMILLES FUIENT LE CENTRE VILLE
Posted On 3 octobre 2017
" PLUS ON LAISSE FAIRE, PLUS IL SERA DIFFICILE de REVENIR EN ARRIÈRE"
Mais si les familles ne peuvent pas prendre le risque de faire vivre leurs enfants dans une ville ou la mafia prend le pouvoir et s'affronte à balles réelles dans la rue , pas certain que la population de remplacement n'en mesure pas rapidement les effets. Car il n'y a pas de doute sur la réalité grenobloise. Un restaurateur voisin du magasin criblé de balles résume en peu de mots: "cela ressemble à de l’intimidation liée au grand banditisme. Mais cela donne l’impression finalement que le crime paie parce que l’argent de la drogue intègre l’économie légale, les dealers gagnent énormément d’argent. Et plus on laisse faire, plus ce sera difficile de revenir en arrière ". (DL du 3/10/17).
A.CARIGNON: " LA CLASSE POLITIQUE LOCALE N'EST PAS à la HAUTEUR de L'ENJEU "
Exactement ce que disait Alain Carignon il y a peu, le 26 août dans ce même DL : la classe politique locale n’est pas à la hauteur de l’enjeu par ignorance, faiblesse ou connivence. L’économie souterraine est devenue une des plus importantes de la ville, elle fait vivre des milliers et des milliers de Grenoblois et la suppression d’une source de revenus ne l’éteindrait pas. Elle serait immédiatement remplacée. Tout le monde le sait, Éric Piolle le premier. C’est trop tard »
" ON SE SENT DÉSEMPARÉS"
Un autre habitant de la rue des Clercs se confie aussi à Saléria Benarbia " On se sent désemparé. Ce qui vient de se passer s’ajoute à des difficultés que l’on vit au quotidien (...) Cela devient difficile de dormir dans ce quartier (...) Il n’y a pas réellement de stratégie et lien entre la Ville, la Métro, la police et la justice " ( DL du 3/10/17). Dans ce même journal le Procureur de la République Jean-Yves Coquillat confirme que le niveau de violence à Grenoble est hors norme. Même s'il tente étonnamment de remonter à la résistance pour expliquer une partie de l'armement!
Tous les grenoblois anciens voient et savent que la situation vécue n'a plus rien à voir même avec les italos-grenoblois qui s'affrontaient à l'époque Dubedout (PS). Maintenant les ramifications économiques, sociales et donc politiques de la mafia ont atteint un niveau qui corrompt la ville.
UN MILITANT VERTS/ADES a DÉNONCE la "POROSITE des INSTITUTIONS LOCALES " AVEC LA MAFIA
Le témoignage récent d'un pilier de la gauche et des Verts , Claude Jacquier ( Verts/Ades) reconnaissant que les trafics se déroulaient dans les "propres" bâtiments de la ville à l'ODTI et dénonçait "la porosité des institutions locales" avec la mafia n'a fait bouger personne à la Mairie. A la suite de ses révélations précises , par lettre recommandée adressée à Eric Piolle le 29 août, Alain Carignon demandait que " le Conseil Municipal décide du dépôt d’une plainte et se constitue partie civile afin de démontrer sa détermination à mettre fin à ces dérives et d’actionner le bras judiciaire et policier. Le silence et l’immobilisme seraient en effet compris comme un nouveau signe d’encouragement par la délinquance qui gangrène la ville comme le souligne le Procureur de la République."
E.PIOLLE NE RÉPOND PLUS
Bien entendu il ne s'est rien passé et cette lettre, comme celle de tant de grenoblois n'a pas reçu de réponse. Gérard Hudault, président de l’union de quartier Notre Dame attend toujours la réponse à sa lettre adressée au mois de juin. Rappelons au passage pour sourire un peu que parmi les "engagements" d'Eric Piolle le N° 4 reconnaissait "le rôle essentiel des Unions de Quartier" et leur qualité "d'interlocuteurs importants" et le N° 12 " la ville s'engage à répondre dans un délai d'un mois aux sollicitations des habitants" .
" A UN MOMENT DONNÉ IL FAUT QU'IL S'ADAPTE à la RÉALITÉ du TERRAIN "
" Je comprends qu’Eric Piolle ne veuille pas armer sa police municipale ou mettre en place la vidéo surveillance, cela s’apparente à une politique de droite. Mais à un moment donné, faut aussi qu’il s’adapte à la réalité du terrain.C’est bien beau de vouloir responsabiliser les citoyens, faire confiance aux associations, mais ça a ses limites " dit encore un grenoblois au DL ce matin.
Malheureusement il est bien en deçà de ce qu'il faut faire. Les caméras sans un lien 24H/sur 24 avec la police, l'armement ne seraient pas grand chose si tous les autres aspects n'étaient pas pris en compte. Car la pénétration de "la gangrène" dénoncée par le Procureur est très profonde.
UNE PANOPLIE de SOLUTIONS SONT PRESENTEES
Seul le plan complet et ambitieux présenté par notre collectif, des citoyens et d'autres forces politiques avec Alain Carignon répond à une stratégie globale qui comprend une redistribution de la présence municipale, de la gestion des logements sociaux et de l'espace public en prenant en compte la dimension sécurité . Eric Piolle a refusé qu'il soit soumis à pétition!
A cette heure le doux ronronnement de l'immobilisme se poursuit avec des déclarations lénifiantes . Comme le dit ce grenoblois ce matin au Dauphiné : " plus on laisse faire, plus ce sera difficile de revenir en arrière ".