GRE’MAG: LA PRAVDA MUNICIPALE DÉPASSE LES BORNES

Certes, suite à notre dernier post sur la revue municipale,  Gre’Mag est passée de 22 photos des élus Rouge/Verts par numéro à … 2 photos du Maire. Le rouge était monté aux joues devant cette débauche ridicule de trombinettes de la Nomenklatura locale. Mais sur le fond le journal municipal  s’aggrave plutôt . Il est vrai qu’Erwan Lecoeur l'idéologue communicant est à la tête de la rédaction. Comme avec la majorité municipale, il ne veut en voir qu’une, de tête. Si les élus doivent répéter ce qu'il dit on peut penser que les journalistes doivent écrire ce qu'il décide. LES MANGEURS DE QUINOA NE VEULENT PAS QUE L’ARGENT SORTE de GRENOBLE Il s’agit donc de répéter l’antienne de la majorité sur tous les tons, tous les sujets afin que le bourrage de crâne soit intégral.
Ainsi le nouvel enrobé de la rue Ampère avec le nouveau partage de la chaussée devient il «  la transition en cours ». Suivez mon lourd clin d’œil vers la « ville en transition ».  Les mangeurs de quinoa qui lancent la monnaie locale, le cairn, bon symbole du repli sur soi, ont droit à deux pages. » l’argent reste ici » ,na, comme le disent ses promoteurs. Personne d’autre ne peut  profiter de notre argent. Surtout les peuples qui en ont le plus besoin. On dépense et on achète local. Tant pis pour les autres. D’ailleurs comme le  révèle  Gre’Mag «  des acteurs comme le SMTC  ( Président Y.Mongaburu NDLR) ou le bailleur social Actis  ( Président E.Piolle NDLR) ont montré leur plus vif intérêt pour le cairn » . Pour ce dernier «  acteur » pas au point de convertir ses actions à Singapour en cairn. L’ARTICLE SUR L’ESPLANADE NE CITE PAS LA CONSTRUCTION de LOGEMENTS ! Mais on trouve aussi l’inévitable avenir radieux de l’esplanade, article dans lequel il n’est question que de « co-construction, de véritable parc urbain, d’écrin paysager , de ring sous la couronne d’arbres… » etc. Pas une fois il n’est fait allusion à la destruction d’une cinquantaine d’arbres, de superbes sujets,  de la petite esplanade qui sont la véritable ceinture verte existante, ni directement ou indirectement de la construction de 1000 logements dont la moitié de HLM ou sociaux. Un exploit journalistique qu'il faut saluer pour la présentation d'un projet urbain. Chapeau bas.  L’IMPASSE TOTALE SUR LE PATRIMOINE ABANDONNÉ S’agissant du label «  ville d’art et d’histoire » il permet de faire l’impasse sur le total abandon du patrimoine depuis un vingtaine d’années: qu’il s’agisse de la Tour Perret qui s’écroule, de l’ancien Musée des Beaux Arts qui prend l’eau, de l’Orangerie fermée à toute utilisation publique, Gre’Mag peut dérouler le discours d’Eric Piolle en toute impunité. L’ANCIEN ÉVÉCHÉ, LES FOUILLES, LA FAÇADE de la CATHÉDRALE N’EXISTENT PAS Les dernières grosses opérations de mise en valeur du patrimoine ont été la rénovation de l’ancien Evêché, la réalisation des fouilles archéologiques et leur ouverture au public sous la place Notre Dame, l’opération qui a fait tomber la façade en béton de la cathédrale Notre-Dame pour redécouvrir celle de 1810.  Ce patrimoine là n’existe pas pour Gre’Mag. Il a l’inconvénient majeur d’être l’œuvre toute aussi majeure de la municipalité Carignon. Mais en Piolland non seulement on gomme l’histoire, mais on la réécrit. ENTRE LA FIN des ANNÉES 70 et… 1987 UN GRAND BLANC à GRENOBLE  Ainsi la Pravda grenobloise peut elle fêter l’anniversaire des 30 ans du Tram sans citer le nom du Maire qui l’a réalisé et inauguré! . « Hubert Dubedout lance des études à la fin des année 70 (…) et en 1987 Grenoble est la seconde ville de France à renouer avec le tramway ».  Entre «  la fin des années 70  «  et 1987, il ne se passe rien. Rappelons que les grenoblois ont décidé du tramway par référendum le 23 juin 1983. Les études pour sa réalisation ont duré un an. Les travaux ont démarré en 1984 et se sont achevés par son inauguration en septembre 1987. Pendant l'intégralité de cette période et de ce processus Alain Carignon était Maire de Grenoble. ON POURRA VOTER AVEC LE SMARTPHONE MAIS PAS SUR LES BIBLIOTHÈQUES Le plus caricatural étant aussi l’hymne à la votation et à la démocratie locale avec «  une rentrée sous le signe de la citoyenneté «  . Au moment ou deux ex-membres de la majorité municipale, Bernadette Richard-Finot et Guy Tuscher , élus sur la liste Piolle expliquent à propos de la trahison de ses engagements sur la votation réclamée par les pétitionnaires du collectif des bibliothèques : «  en privant les grenoblois d’une votation en octobre avec un vrai choix pour ne surtout pas risquer un vote désaveu, le maire vient de dire comment il concevait vraiment la démocratie participative : avec qui JE veux , quand JE veux, où JE veux «  ;Mais pour Gre’Mag, pensez donc, « l’innovation majeure, on pourra voter en ligne depuis l’ordinateur ou le Smartphone «  (!). LES PROBLÈMES DES QUARTIERS CENSURÉS D’ailleurs pour ceux qui seraient perdus dans les usine à gaz,  Gre’Mag rappelle qu’il existe un « guide de la participation citoyenne » . Evidemment si vous ne l’avez pas appris par coeur , il y a un risque que vous ne frappiez pas à la bonne porte. Quant aux quartiers que Gre’Mag parcours un par un c’est du même acabit. Il n’est question de rien de ce qui fâche. On parle de Très Cloitres comme si la gangrène de l’économie souterraine – dénoncée même par un soutien de la municipalité – n’existait pas. De Chorier-Berriat sans citer les balles qui sifflent place Saint Bruno. De la rue Lesdiguières sans évoquer ce qui a ému toute la ville: l’abattage de tous les arbres sans exception. Les Eaux-claires en oubliant les boulistes de la Savane abandonnés depuis que leur local a brûlé.  Les locataires de Jouhaux qui demandent désespéremment leur relogement pour raison d'insécurité depuis juin n'existent pas pour Gre'Mag. Du collège Villeneuve il n’est question que de reconstruction mais pas un mot sur l’incendie volontaire du collège et la délinquance dans le quartier. Pierre FRAPPAT : FLAGRANT DÉLIT DE MENSONGE La conclusion est un feu d'artifice:  le portait est consacré à Pierre Frappat  parce que dit il  « j' avais envie de produire une information le plus possible dégagée des influences » (!) .  Patron du journal municipal de Dubedout (PS) aussi ouvert que celui de Piolle, conseiller municipal chargé de l’information de la majorité PS/PC de l’époque,  il est un militant respectable comme chaque Grenoblois qui défend son opinion. Mais tout sauf un observateur indépendant.  Il soutient d'ailleurs toutes les réalisations de  l’urbanisme Dubedout ( Villeneuve, Très Cloitres, Lys Rouge…) avec une fidélité militante qui démontre de l'obstination dans le déni tant ces réalisations sont une catastrophe sociale dont les conséquences graves se prolongent encore aujourd’hui. SI CE N’EST LUI, C’EST DONC SON FRÉRE Gre’Mag veut tellement bourrer le crâne en libérant Pierre Frappat de ses attaches partisanes à gauche que le magazine municipal lui donne les titres qu’il n’a jamais eu: «  directeur de la rédaction du Monde au début des années 90 puis directeur du journal La Croix de 1995 à 2009 » . Ça crédibilise un homme. Sauf que ce n’est pas lui, mais son frère, Bruno Frappat . Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Jusqu’à quand cette pantalonnade indigne? Si certains de ceux qui apparaissent dans l’ours (1) de la publication sont journalistes ils peuvent faire jouer la clause de conscience afin de quitter le journal avant que leurs noms ne demeurent durablement attachés à cette pitoyable mascarade: depuis la Glasnost de Gorbatchev on n'avait plus traité ainsi les citoyens. ENGAGEMENT N°13: " LOIN DE LA PROPAGANDE MUNICIPALE QUE GRENOBLE A CONNUE..."  Il leur suffit pour partir de s’appuyer sur « l’engagement «  N° 13 d’Eric Piolle. Même si ça fait très très mal, rappelons les termes «  loin de la propagande municipale que Grenoble a connue… » :  (1) il s'agit de  Isabelle Touchard, Annabel Brot, Patrick Coulmeau, Emdé, Julie Fontana, Richard Gonzalez, Philippe Mouche, Auriane Poillet, Fréderic Sougey.
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