GUERRE des GANGS : G.FIORASO (PS) POIGNARDE M.DESTOT (PS)
Posted On 1 juin 2017
Au temps des amours heureuses ou des faux semblants ?
ça canarde pas seulement dans les quartiers à Grenoble. A 10 jours du premier tour des législatives tous les coups sont permis entre les candidats de gauche et d'extrême gauche/Verts. Le dernier coup de poignard politique vient d'être porté par Geneviève Fioraso Députée (PS) sortante contre Michel Destot Député (PS) qui se représente.
POUR G.FIORASO (PS), MICHEL DESTOT (PS) NE REPRESENTE PAS "L'ÉLAN qui REDONNE L'ESPOIR" (!)
Elle soutient sa concurrente venue de Moirans, Emilie Chalas qui se présente "En Marche" contre l'ancien Maire de Grenoble.Pour Geneviève Fioraso cette candidate "incarne cette volonté de renouvellement (...) un élan qui redonne espoir à notre pays". C'est gentil pour Destot. Tout à coup Geneviève Fioraso qui a soutenu le catastrophique quinquennat d'Hollande auquel elle a participé, étant la seule au monde à juger encore en mars dernier sur FBI combien Hollande "a été un président sérieux, pertinent" (!) découvre que ça va mieux depuis "qu'il n'y a plus ni droite ni gauche" car "les gens en avaient ras le bol des postures politiciennes". (!) (DL du 31/5/17).
G.FIORASO, EMPLOYÉE PUIS ADJOINTE de M.DESTOT....
Afin de décrypter -pour ceux que ça intéresse- rappelons la carrière si éloignée des "postures politiciennes" de Geneviève Fioraso. A compter de 1988 elle est directrice commerciale de la société dont Michel Destot, déjà Député a fondé et est actionnaire. Le compagnon de Geneviève Fioraso Stéphane Siebert (PS) en est également actionnaire fondateur. En 1995, Michel Destot élu Maire l'a prend à son cabinet pour son premier mandat.
Entre temps la société en faillite est rachetée par une filiale Belge de la Lyonnaise des Eaux au moment ou le Conseil Municipal de Grenoble fait grand bruit en rompant le contrat de gestion de l'eau de la municipalité Carignon et verse... 10 mF à la Lyonnaise pour racheter ce contrat. Grâce à la médiatisation de l'affaire par les Verts/Ades de Raymond Avrillier, alors Adjoint au Maire et à une justice accommodante, le sujet passera à la trappe.
... ELLE LUI PIQUE SA PLACE AU NOM de la PARITÉ
En 2001, au deuxième mandat, Geneviève Fioraso passe du cabinet du Maire à Adjointe à l'Economie. A cette date aussi son compagnon, Stéphane Siebert, devient Directeur Général de la ville. On travaille en famille. Puis elle est désignée Première Vice Présidente de la Métro auprès de Marc Baïetto pour représenter Grenoble. Elle est élue Députée en 2007. En 2012 alors que Michel Destot attend depuis 20 ans d'être Ministre, elle pique la place au nom de la parité. A partir de cette date elle rompt totalement avec lui.
LE COUP DE PIED de L'ÂNE: ELLE VEUT LE FAIRE BATTRE
Il restait le coup de pied de l'âne: il intervient maintenant. Ne se représentant pas elle-même, elle voudrait le faire battre dans la 3 eme circonscription.
Ce nouvel épisode de la guerre des gangs de la gauche intervient sur un terrain qui regorge de blessés. Car en réalité c'est bien une bataille de tranchée que la gauche livre mais pour conserver ou prendre le bastion municipal. Ce que Jérôme Safar (PS) n'a pas manqué de faire savoir à ses camarades: "Vous n’êtes pas du tout dans une logique d’élection législative, mais bien municipale trois ans avant la prochaine échéance".
le renouveau avec Maryvonne Boileau ( à droite) un pilier du clan Avrillier/Comparat , élue depuis 2001…La municipalité Piolle s’enferme dans le marketing et le faux
LA CANDIDATE de PIOLLE CONDUIT UNE OPÉRATION D'ENFUMAGE
Ainsi la candidate sous-marin de la municipalité Piolle, Soukaïna Larabi camouflée "citoyens" mais dont la suppléante n'est autre que Maryvonne Boileau (Verts/Ades) dont on peut tout dire sauf qu'elle représente le renouvellement, l'approche citoyenne de la politique et l'absence de sectarisme, est dans cette logique. Alors que la municipalité rétrécit de jour en jour, elle refait le coup des municipales, des départementales, des régionales à savoir faire croire qu'il y a des personnalités de la société civile non engagées qui sont avec eux. Il s'agit toujours de cacher la véritable marchandise. Cela devrait interroger les électeurs et les observateurs : pourquoi donc, s'ils ont les solutions de l'avenir à présenter, sont ils contraints de camoufler autant ceux qui les portent ?
S.LARABI (Verts) ANNONCE LE SOUTIEN d'HAMON QU'ELLE N'A PAS
Soukaïna Larabi s'était vantée entre autres d'avoir reçu le soutien de Benoit Hamon (PS). Un nouveau coup contre Michel Destot qui incarne pourtant bien -lui- le PS Canal Historique. Qu'allait il lui rester si on ne lui laisse pas les restes ?
Patatrac, Benoit Hamon a démenti dans le DL (31/5/17). Dans un communiqué il a fait savoir "qu’il respecte le vote des militants qui ont investi Michel Destot dans la 3e circonscription de l’Isère.”
Bien entendu, fidèle aux méthodes de la municipalité qui la soutient Soukaïna Larabi s'est emberlificotée à expliquer qu'elle était autorisée à utiliser "les portraits " de Benoit Hamon! On le sait avec E.Piolle, même quand on a tort on a raison.
Pendant ce temps la permanence de Elodie Léger , la candidate (LR/UDI) qui ne triche pas est régulièrement saccagée quartier St Bruno
POUR LES MORTS IL FAUT ATTENDRE le 11 JUIN PROCHAIN
Dans cette troisième circonscriptions grenobloise, rappelons que "la France Insoumise" est également présente avec Raphaël Briot. C'est le candidat de Jean-Luc Mélenchon... qu'Eric Piolle soutenait à la présidentielle contre Benoit Hamon. Un candidat que - normalement - Elisa Martin, sa première Adjointe PG devrait soutenir.
Bref un beau pataquès. Il y a déjà beaucoup de blessés. Pour les morts il faut attendre le 11 juin prochain.
UN CHAMP de RUINE ÉLECTORAL AJOUTÉ à la TRAHISON de SES ENGAGEMENTS
Mais l'acquis demeure : les composantes de la municipalité Piolle se déchirent et chaque segment cherche à capter le fonds de commerce de l'autre. A ce jeu du qui perd/perd sur fond de mécontentement des grenoblois, le bilan devrait être désastreux et ne va pas arranger la mi-mandat de Piolle. Il n'avait pas besoin d'un champ de ruine électoral ajouté à la trahison de ses engagements municipaux.