STREET ART FEST: LE FESTIVAL ‘OFF’ de GRENOBLE

Le "street art fest" de Corinne Bernard (Verts/Ades), c'est aussi le "off". Et même surtout le "off" étant donnée son audience très au dessus du "in" puisqu'il se tient en plein centre ville, avec pour public obligé tous les grenoblois qui y passent tous les jours. L'objectif municipal de "la culture accessible à tous pour que chaque grenoblois puisse croiser au moins une œuvre, une proposition artistique chaque jour" est entièrement atteint. Et même très largement dépassé !

On applaudit, mais devant tant d'art est il possible d'émettre un tout petit bémol, aussi léger que respectueux ? Selon certains grincheux, la "volonté de partage de l’espace public" aurait pris une tournure un peu trop monopolistique. Les plus récalcitrants à l'art s'entendent même dire avec étonnement que pouvoir poser le regard sur une publicité Decaux serait finalement devenu un repos pour l'œil, une sorte d'évocation de la ville apaisée ...

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J. CATZ : DE PLUS EN PLUS DE CHOSES À DIRE ...

"On voit bien avec les événements politiques ac­tuels, que quand les murs re­prennent la parole, c’est peut­ être qu’il y a de plus en plus de choses à dire dans notre socié­té » dit Jérôme Catz, l'organisateur du "in". Sauf qu'en réalité une seule chose est dite et toujours la même, comme de leurs yeux le voient les grenoblois. Le plus en plus, c'est dans la répétition et dans l'énorme quantité. Le plus en plus, c'est dans l'envahissement des murs de tout Grenoble.

En symbiose avec Jérôme Catz il y a tout de même Corinne Bernard (Verts/Ades). C'est avec le sourire aux lèvres dans la rue qu'elle le montre, c'est en prenant dans la poche des grenoblois pour lui donner de l'argent qu'elle le prouve. Plus de 40 000 € cette année, dans la situation qu'on connait ...

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C. BERNARD : RECENTRAGE SUR LE SERVICE PUBLIC MUNICIPAL ...

"En cette période de pression budgétaire, nous avons fait le choix d'un recentrage sur notre mission de service public municipal" avait déclaré sans s'étouffer Corinne Bernard (Télérama, 19-12-2014).  Depuis les finances de Grenoble ont  plongé plus profond encore, jusqu'à fermer des bibliothèques. Simultanément, l'ineffable Corinne Bernard a triplé le cadeau au "street art fest". Les grenoblois ne le savaient pas, c'est donc un service public municipal ! Et pas n'importe lequel. Avec un financement triplé, c'est même visiblement un de ceux qui sont prioritaires pour la municipalité Piolle (Verts/PG) ...

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STREET ART FEST : LA CONFUSION DU "IN" ET DU "OFF"

street art fest film vandal
image du film Vandal projeté au "street art fest" de C. Bernard (Verts/Ades) et E. Piolle (Verts/PG)
La confusion est là depuis le départ. Dès le premier "street art fest", la projection du film Vandal était au programme, commentée ensuite par Jérôme Catz, auteur avant Nuit Debout de déclarations qu'ils auraient aimé pouvoir revendiquer.  Notamment celles ci : "le Street Art amène une dose de chaos d’où le sens va émerger", ou "le jour où il n’y aura plus de vandales, on aura tous une puce derrière l’oreille", ou « oui, le street art, ce sont les artistes et égale­ment ces tags, intrusifs, qui peuvent être considérés com­me du vandalisme. Un tag, un graff, c'est toujours une expression, un point de vue. Et même le truc qui paraît moche porte un message, dans l’acte même, dans le risque que prend son auteur. C’est un marqueur de la société ». Mais les pauvres ignares grenoblois qui quotidiennement ont sous les yeux la dégradation de Grenoble n'ont toujours pas besoin d'aller voir sur écran de cinéma ce que tous les jours ils subissent en vrai dans leur ville, leur quartier, leur rue, leur immeuble. Et que la municipalité Vert/Rouge d'Eric Piolle laisse faire, ou même approuve comme le disent les faits.

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