PÉTITION CONTRE LA VIOLENCE : NE PAS EXONÉRER E.PIOLLE

« Les parents, les gens, les citoyens en ont marre de cette violence ». C’est un “ras-­le-­bol” que cette habitante de l’agglomération grenobloise a souhaité exprimer en lançant une pétition et en adressant un courrier au président de la République, suite à la mort d’Adrien Perez, tué par arme blanche. « L’État doit réagir et faire quelque chose sur Grenoble, il doit aussi entendre le mécontentement et la peur des habitants » explique le DL (14/8/18) LA PÉTITION SE TROMPE de CIBLE  Pour louable que soit cette réaction et cette initiative elle n'est pas à la hauteur des enjeux et se trompe de cible. "L'Etat doit réagir et faire quelque chose sur Grenoble" signifie exonérer de leurs responsabilités les politiques locales qui sont la principale cause de ce résultat catastrophique. Car si la délinquance est bien présente dans toutes les villes, elle atteint des proportions hors du commun à Grenoble. En 2015 Bernard Cazeneuve alors Ministre de l'Intérieur avait expliqué qu'elle était de 63 % supérieure à la moyenne des villes comparables, soit, par an,  8000 actes de délinquance de plus qu'ailleurs . DEPUIS 2015 LES STATISTIQUES NE SONT PLUS PUBLIÉES  Depuis 2015 chaque année les chiffres d'agressions à main armée, de cambriolages augmentent de façon si considérable que les statistiques ne sont plus publiées. C' dans l'Air a repris ces données et les a affichées dans une émission qui n'a pas fait du bien à l'image de la ville. Contrairement aux explications de la municipalité Grenoble n'a jamais connu ce niveau de délinquance violente. Si des bandes se sont toujours affrontées, jamais la ville n'avait été entièrement prise en mains par les voyous et les mafias. Jamais elle n'était devenue entièrement un "quartier sensible". LE PLAN D'URBANISME EST UN PLAN de BÉTONISATION Cette évolution a été décidée d'abord par le vote en 2004 du Plan Local d'Urbanisme qui a engagé la "bétonisation" irréversible de Grenoble. Leurs auteurs ? Michel Destot Maire et ses alliés élus Verts/Ades, actuels partenaires d'E.Piolle, dont Pierre Kermen alors Adjoint à l'urbanisme. C'est ce plan qui a permis, après Villeneuve, de poursuivre une densification folle avec tous ses effets négatifs. Une politique qui s'accélère avec l'actuelle municipalité qui supprime les jardins, "normalise" tous les quartiers et passe de .... 3, 5 M2 d'espaces verts par habitant quartier De Bonne à 1 M2 sur la Presqu'ile. Une concentration aggravée par l'obligation de 50 % de HLM dans toutes les opérations. LE CLIENTÉLISME A PRODUIT GHETTOS et COMMUNAUTARISME  "L'Etat" ne peut rien contre cet urbanisme potentiellement explosif décidé localement. Le clientélisme est le second facteur aggravant. Celui qui a permis les ghettos, le développement du communautarisme par quartiers et créé des contre-sociétés organisées selon leurs propres règles, leurs ressources propres (si on ose dire). Cet été encore, après Mistral, l'économie souterraine a financé une piscine publique à Teisseire pour les enfants du quartier, démontée par la police. Mais la destruction d'un collège (Villeneuve), d'un gymnase (Villeneuve) ou d'un théâtre (Village Olympique) démontre que ces marges entendent imposer leur loi et récusent les symboles de l'émancipation de notre civilisation.  Elles sont devenues le centre. OCCUPATION de HLM : E.PIOLLE REGARDE AILLEURS   A aucun moment les municipalités n'ont lié droits et devoirs, jamais elles n'ont prononcé le moindre avertissement, la plus petite amende, à fortiori engagé des procédures judiciaires d'expulsion pour les délinquants qui abusent des logements sociaux financés par le contribuable comme base de leurs trafics. Pire, le DL révélait encore en août que l'office HLM présidé par E.Piolle renonçait à pénétrer dans les appartements qui n'ouvraient pas malgré des relances et des avertissements. Ainsi il est impossible de traiter l'envahissement des cafards à Mistral parce que des appartements sont inaccessibles. Chacun sait  pourquoi ces locataires n'acceptent pas d'être visités .E.Piolle préfère regarder ailleurs. DES SOMMES CONSIDÉRABLES CIRCULENT DANS LES HLM de E.PIOLLE  Pourtant, au hasard d'opérations de police 150 000 € en espèces ont été découverts au Lys Rouge à côté d'une machine a compter les billets, 20 000 € à l'Alma tandis qu'à Mistral... 500 000 € avaient été rassemblés pour payer la caution d'un détenu du quartier. Qui peut croire qu'Eric Piolle ne sait rien, ne peut rien contre ses locataires d'un genre très particulier qui gangrènent la ville ? UNE PANOPLIE de RENONCEMENTS  A tout ceci s'ajoute la panoplie des renoncements : une police municipale insuffisante, non armée, sans caméras de vidéo-protection reliée à un PC opérationnel 24 h sur 24 ... Alain Carignon ajoute la police montée dans les parcs et jardins, une brigade canine, pourquoi pas un petit drone de surveillance, la captation des numéros d'immatriculation des voitures volées. L'arrêt de la bétonisation, la règle des 3 tiers dans les quartiers (HLM, propriétaires, activités), l'installation de la mairie, des services municipaux et para municipaux dans les quartiers, la revalorisation de la valeur des biens par la re-qualification de la ville (propreté, embellissement, sécurité). Le MAIRE de MONTFERMEIL : "DES POLICIERS SUPPLÉMENTAIRES, CA NE SERT à RIEN..." Sans ces mesures concrètes et ce plan d'ensemble il ne se passera rien. "L'Etat" ne peut pas" réagir et faire quelque chose sur Grenoble" car il arroserait la mer.  Xavier Lemoine le Maire de Montfermeil qui affronte la délinquance l'a parfaitement expliqué sur le plateau de C' dans l'Air :  «Le nombre de policiers n’est pas l’essentiel s’il n’y a pas un appui local, ça ne sert à rien, si tous les acteurs ne vont pas dans le même sens, si tous ne sont pas extrêmement réactifs, c’est voué à l’échec ». LES DEMANDES de RENDEZ-VOUS POUR CACHER L'IMMOBILISME LOCAL  Evidemment. Sans le vouloir les initiateurs de la pétition cautionnent la démagogie municipale qui a consisté après la mort d'Adrien Perez a annoncer «prendre contact avec Gérard Collomb pour demander un entretien » (!) comme l'a répété Pascal Clouaire Adjoint au Maire. Déjà le 29 juillet  de l'année dernière un autre politicien professionnel ,après une vague de violence, Olivier Véran (ex PS) avait « pro­mis de prendre contact avec la directrice départementale de la sécurité publique, le préfet et le procureur. Mercredi, il in­terpellera Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, ainsi que Nicole Belloubet, ministre de la Justice »  pour les alerter sur l’insécurité à Grenoble.  (DL du 29/7/17). E.PIOLLE A REFUSÉ LA PÉTITION COMPORTANT des MESURES CONCRÉTES Les grenoblois ne doivent plus se laisser bercer par ces propos de circonstance et sans consistance. Une pétition efficace devrait reprendre les 10 mesures concrètes que nous proposons -et d'autres encore- et demander qu'elles soient mises en oeuvre ici et maintenant. Cette pétition là, déposée à la Mairie afin d'être proposée à la signature des grenoblois  selon la procédure imposée par la majorité municipale a été refusée par le Maire. C'est dire. Une coalition d'intérêts électoraux veut empêcher que le débat de fond sur les choix politiques ne s'engage. Les grenoblois de bonne foi, excédés par le niveau de déliquescence de l'agglomération et inquiets des dangers qu'il fait courir à leurs enfants ont le devoir de se pencher sur les causes réelles de cette situation et de ses véritables responsables. NB:  la pétition stop à la violence
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