Alain CARIGNON : « STOP AU BLABLABLA des ÉLUS LOCAUX »

La vague de violence qui submerge l'agglomération grenobloise qui a fait une nouvelle victime innocente en la personne d'Adrien Perez n'est pas nouvelle. Elle a pourtant donné lieu au sempiternels échanges entre élus locaux. Pascal Clouaire Adjoint  a tout faire (Verts/PG) a réclamé ... un entretien avec le Ministre de l'Interieur ! Pour lui réclamer des policiers. LES POLICIERS NE SERVENT à RIEN SANS APPUI LOCAL  Un autre Maire -efficace- celui de Montfermeil avait répondu par avance sur le plateau de C' dans l'Air: les policiers supplémentaires" s'il n'y a pas un appui local ça ne sert à rien". Il est vrai que Xavier Lemoine sait de quoi il parle : il a affronté la délinquance donc a été menacé, sa famille a du s'éloigner de la commune. Un Maire qui a expliqué que la lutte ne pouvait pas se conduire sans dégâts. Bref sans courage. LES DÉPUTES LREM : "QUE TOUT CHANGE AFIN QUE RIEN NE CHANGE" De leur côté les Députés LREM, Olivier Véran et Emile Chalas ont appelé Eric Piolle à "prendre ses responsabilités" (!). (DL du 10/8/18). Ça ne veut évidemment rien dire de concret. Il s'agit simplement de surfer sur la vague. Olivier Véran est Député (PS) depuis une dizaine d'années (1) de quartiers tels Teissere, l'Abbaye, Jouhaux ou les situations ont régulièrement empiré. Emilie Chalas est Députée de Villeneuve, du Village Olympique, de Vigny-Musset, de Mistral... depuis 4 ans. Que l'on sache il n'a jamais été question pour eux d'affronter la délinquance par de vraies mesures. Les grenoblois ne vont pas se laisser compter fleurette une fois de plus aux élections municipales de 2020. Ils attendent plus que les mots de la politique politicienne dont l'objet est que "tout change afin que rien ne change". H.STECKEL (le Monde) RÉPÉTITEUR des ÉLÉMENTS de LANGAGE  A côté le silence d'Eric Piolle aura été assourdissant face au drame. Il avait gravi le Montgenèvre pour appeler les migrants illégaux à rejoindre Grenoble. Mais Adrien Perez n'a pas eu droit à sa compassion. Ne parlons pas de Christophe Ferrari pourtant officiellement Président de l'agglomération (PS repenti), sec comme un carnet de chèques.  Il ne se trouve qu'Henri Seckel pourtant "envoyé spécial" (!) du "Monde" (9/8/18) pour se faire le répétiteur des éléments de langage municipaux : Eric Piolle a l'impression de "vider l'océan à la main" selon lui. Faut il beaucoup d'ignorance ou de connivence pour oser se faire le porte parole de la propagande municipale dans un secteur ou l'immobilisme municipal est si évident les grenoblois, y compris ceux qui soutiennent encore la majorité. Le même journal qui ne fait pas le lien entre la carte publiée par lui - le record national de la baisse de la valeur des biens- et la paupérisation et la ghettoïsation de la ville engendrée par une politique. Relier les faits entre eux est pourtant la définition de l'intelligence. "PAR RESPECT POUR LES VICTIMES ARRÊTER LE BLABLABLA"  "En matière de délinquance, les propos convenus des élus locaux,  les demandes de rendez-vous au Ministre de l’Intérieur par la municipalité sont là pour cacher l’immobilisme habituel et se renvoyer la balle. Avec la montée inégalée de la violence que les grenoblois subissent -les statistiques ne peuvent même plus être publiées- et par respect pour les victimes les élus locaux doivent arrêter leur blablabla" a déclaré de son côté Alain Carignon dans un communiqué hier. "QUI LOGE NOMBRE DE DÉLINQUANTS ?"  Rappelant :  "Le Maire est le premier responsable car la politique municipale regroupe l’essentiel des éléments constitutifs de l’insécurité ; qui loge nombre de délinquants ? Le Maire, Président d’Actis, l’OPHLM de la ville. Qui accepte que des appartements HLM restent fermés à toute visite des agents publics ? le même. Qui attribue les logements ? Qui « bétonne » la ville supprimant tout espace de respiration, paupérise la population, lance des appels aux étrangers en situation irrégulière pour les accueillir, ne sanctionne jamais les familles que la collectivité héberge au Rondeau quand elles commettent des actes graves de délinquance ? Organise des expositions anti-police pour justifier la culture de l’excuse des voyous ? A.CARIGNON : DES SOLUTIONS CONCRÉTES  Alain Carignon rappelle que les solutions existent et ce sont celles que nous proposons :  "la règle des 3 tiers dans les quartiers  (un tiers HLM, un tiers propriétaires, un tiers activités), l’installation du Maire, de la mairie et de tous les services municipaux et para municipaux dans les quartiers, une police municipale renforcée, armée, une brigade canine, une police montée pour les parcs et jardins, des amendes, des expulsions pour les familles des dealers logées dans les HLM, une vidéo-protection reliée à un PC opérationnel 24h sur 24, la captation de l’immatriculation des véhicules volés … autant de mesures combinées avec une re-qualification globale de la ville (embellissement, propreté) la réhabilitation par des investisseurs privés du patrimoine abandonné et l’arrêt du « bétonnage «  qui contribue au climat anxiogène."  Evidemment E. Piolle, O.Véran ou Emilie Chalas sont bien loin de ces solutions. Elles demandent de l'expérience, du courage, de nommer le mal et de l'affronter. Tous préféreraient continuer à être candidats sur les problèmes. Plutôt que d'être élus pour les résoudre.   NB (1) le 29 août de l'année dernière (2017)  Olivier Véran avait « pro­mis de prendre contact avec la directrice départementale de la sécurité publique, le préfet et le procureur. Mercredi, il in­terpellera Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, ainsi que Nicole Belloubet, ministre de la Justice »  pour les alerter sur l'insécurité à Grenoble (DL du 29/7/17). Ce blablabla retire toute crédibilité à la parole politique.

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