SUPPRESSION des FEUX : Les PIÉTONS MIS EN DANGERS

« Ça concerne les personnes avec tous les handicaps, mais aussi les personnes âgées et les mamans avec des poussettes. Ce serait confortable pour tout le monde que les feux ne disparaissent pas »alerte Matthieu Villaret, de l’Association des paralysés de France (APF) dans le DL (30/3/18). Avec des associations (1) il manifestait mercredi place Victor Hugo et ce n'était pas un poisson d'avril. Notre collectif a été bien seul pour dénoncer la suppression systématique des feux piétons rue Lesdiguières, à Championnet, cours Berriat, rue Ampère, sur les quais. En catimini en espérant que personne ne s'en apercevrait la municipalité Piolle a donné son feu vert si on ose dire pour mettre en danger les piétons. Le  » Réseau citoyen » n'existant pas avait reproduit  la littérature interne sans la lire écrivant » qu’une période de concertation et de sélection des feux tricolores à supprimer sera menée… » C’était beau  comme du virtuel. "Faire place aux cheminements piétons, c’est donner une nouvelle dimension au quartier et encourager la vie sociale."  (Le Monde, 07-04-17) avait même osé Yann Mongaburu (Verts/Ades). Antoine Back (Verts/PG) qui en aussi sous la casquette « a promené  » au propre et aux figuré  les habitants dans les quartiers n’a jamais évoquer la suppression des feux piétons. Mais au fur et à mesure que les feux sont supprimés le mécontent des piétons monte. SUPPRESSION des FEUX pour "APAISER LA CIRCULATION" (!)  Le chanteur Ludovic Bustos Vice Président (PS) de la Métro par la grâce du Grand Timonier, préposé à faire son paravent répète les ridicules éléments de langage Piollesques pour justifier ces suppressions : il s'agit "d'apaiser la circulation" (!). ça manquait. Jusqu'à quand les élus vont ils accepter de se faire le simple perroquet de ce marketing de village ? Plutôt que de jouer leur rôle d'élus. "Politiquement, on sait qu’il faut enlever des feux dans cette agglomération" (!)  explique Ludovic Bustos ajoutant que  "le feu, c’est aussi prouvé qu’en termes de sécurité ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux. En voyant le feu vert, les gens n’ont pas envie qu’il passe au orange donc ils ont tendance à appuyer sur le champignon." Mais il avoue aussi  "Ce qui permettra aussi à la collectivité de faire un certain nombre d’économies."(DL 30/3/18) LES ÉLUS VEULENT RÉALISER des ÉCONOMIES SUR LA SÉCURITE Bref il y a ce "politiquement" (!), l'affirmation très perspicace selon laquelle le feu piéton est plutôt un danger par rapport au fait de traverser dans la circulation et, plus fondamental, la réalisation d'économies. Même sur ce terrain la sécurité des grenoblois est sacrifiée. Une fois de plus tous les usagers ne le vivent pas ainsi et le réel frappe à la porte de ces élus dogmatiques. Les associations jugent ces mesures "anxiogènes et accidentogènes"  et demandent  "la prise en compte des personnes vulnérables." "ÇA PEUT DÉCOURAGER LES GENS de VENIR EN VILLE" « Cours Berriat, un feu a été supprimé à l’angle de la rue Thiers. Donc, pour retrouver un feu, les personnes aveugles sont obligées de faire un trajet supplémentaire, plusieurs centaines de mètres, jusqu’au cours Jean-Jaurès pour pouvoir enfin traverser et ensuite revenir », explique une représentante de l’association Valentin Haüy. « Oui, ça peut décourager les gens de venir en ville ! », assure-t-elle. (Place Gre'Net 29/3/18). Manquait encore cela à l'attractivité du centre ville. TRAVERSER ? TÂCHE PRATIQUEMENT IMPOSSIBLE POUR UNE PERSONNE EN DÉFICIT VISUEL  « Sans les feux, les véhicules viennent d’un peu partout. Certains font attention, d’autres pas. Les personnes en fauteuil roulant qui ont des difficultés gestuelles ressentent une grande crainte à la seule idée de traverser »confie aussi une personne paralysée à Place Gre'Net. Et le DL de son côté de raconter : "L’horloge affiche 17 h 15. « Peut-être que d’ici 21 heures, j’y arriverai ! », ironise Marylène, non-voyante, canne blanche en main. Cela fait plusieurs minutes qu’elle attend de pouvoir traverser le passage clouté, à l’angle de la place Victor-Hugo, qui fait face à la rue de Bonne. Une difficulté pour elle à gérer, en plus de son handicap (...) Aujourd’hui, libre à eux de s’engager… Tâche pratiquement impossible pour les personnes en déficit visuel non accompagnées". "ON FAIT COMME ON PEUT à NOS RISQUES ET PÉRILS"  Même remarque pour Denise, voyante, mais qui présente une difficulté moteur. « Avant, j’attendais que le feu piéton soit vert, mais maintenant, on fait comme on peut, à nos risques et périls. »  Constater ce recul dans la ville qui a été dotée par la municipalité Carignon du premier tramway au monde accessible aux handicapés est choquant. Dans tous les quartiers ou ces feux ont été supprimés la difficulté est la même et l'insécurité frappe tous les piétons en situation de handicap ou non. Des parents craignent pour leurs enfants à Championnet ou rue Ampère.  UNE CONSÉQUENCE de la FERMETURE DE GRENOBLE  En réalité cette mesure est une conséquence directe de la fermeture de Grenoble et des reports de circulation comme l'a dénoncé Alain Carignon. La municipalité Piolle veut empêcher les bouchons et créer de la fluidité en ville dans les rues ou les voitures ont été contraintes de s'agglutiner. Elle sait bien que les 15 000 voitures/jour qui empruntaient l'avenue Agutte Sembat n'ont pas disparu. LA MUNICIPALITÉ PIOLLE SACRIFIE LES PIÉTONS Elle n'hésite pas à sacrifier les piétons alors que la marche à pieds est un mode de déplacement encore plus important que le vélo en ville et doit être favorisé. Mais pris dans l'incertitude aux carrefours, menacé dans sa sécurité par l'absence de feux, devant sans cesse surveiller les vélos, les transports en communs avec toutes les circulations inversées des uns et des autres, le piéton est le mal aimé de la municipalité. LE PIÉTON GRENOBLOIS ENTRE dans le XXI ème SIÈCLE d'Eric PIOLLE... Ce même Eric Piolle qui sacrifie le piéton grenoblois sur l'autel de la fluidité pour éviter la pollution des embouteillages  retarde en même temps l'élargissement de A 480 qui doit permettre de diminuer la pollution grâce à une meilleure fluidité. Qui peut suivre ? L'obéissant Ludovic Bustos avait suggéré en son temps que « la personne âgée qui a des difficultés à circuler et qui doit faire ses courses doit peut-être pouvoir faire appel à un vélo-taxi »(!).  Ses éléments de langage aujourd'hui ne suffiront pas non plus à convaincre que l'abandon de la sûreté pour traverser aux carrefours est un progrès qui fait entrer le piéton grenoblois dans le XXI eme siècle d'Eric Piolle. (1) Le Comité Valentin Haüy, l’association Sclérose en plaques Rhône-Alpes Dauphiné (Sep), l’Association de réadaptation et défense des devenus sourds de l’Isère (ARDDS38), l’Association française contre les myopathies (AFM Téléthon), le Comité pour le droit au travail des handicapés et l’égalité des droits (CDTHED), l’Association des paralysés de France (APF) et l’Association mieux vivre le handicap (AMVH).

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